Nous apprenons de nos expériences. Quand nous développons une tactique qui a été validée à maintes reprises, nous finissons par l'adopter. A notre époque, nous développons de préférence des rituels qui nous sont propres plutôt qu'aller à l'écurie du coin pour nous procurer un fer à cheval. Nos besoins en superstitions ont changé, nos moyens aussi.
En effet grâce au progrès technologique, notre contrôle c'est tellement étendu que la plus part des superstitions de nos ancêtres (ou plutôt les illusions de contrôle à leur disposition) sont aujourd'hui obsolètes.
Certes devant les éléments, devant les accidents, nous sommes toujours sur un pied d'égalité avec eux. Mais malgré tout la peur du loup, diablotin et autre mauvais oeil n'est plus justifiée.
Aujourd'hui, nous avons surtout un besoin de contrôle sur le principal facteur chaotique de notre existence moderne : notre sphère sociale.
De fait, le regard contemporain que nous devrions poser sur la superstition est dans un premier temps de voir celles qui fonctionnent. En effet la sphère sociale, produit de l'esprit humain, est un monde qui obéit à des lois que l'on pourrait qualifer de magiques tant elles n'ont rien de commun avec les lois physiques.
Par exemple, un bon nombre de nos actions sont déclenchés par ce que nous interprétons comme des signes. D'un premier abord cela n'a rien de rationnel. Mais dans la dimension sociale où nous baignons ces signes sont aussi tangibles que des murs, des portes ouvertes, des impasses ou des avenues.
Les nouvelles superstitions qui émergent aujourd'hui, les superstitions de post an 2000 sont encore toutes à consigner.
Ces superstitions seront d'une autre forme, car on n'obtient pas aujourd'hui un "bon" moyen de contrôle juste en se rabattant sur le folklore. Si ses superstitions propre à notre société moderne vous intéresse, je vous invite à consulter notre rubrique Coïncidence.
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